Business mentoring

Croyances limitantes : ces voix intérieures qui altèrent le jugement

Croyances militantes, les solutions du business mentoring en entreprise

Vous avez les compétences, l’expérience et les opportunités.

Pourtant, quelque chose vous retient. Une petite voix qui chuchote : « Tu n’es pas légitime », « Tu vas échouer », ou « Tu dois d’abord tout maîtriser pour réussir ».

Ces pensées, souvent inconscientes, sont des croyances limitantes – des convictions qui, bien qu’infondées, influencent vos décisions, vos comportements et même votre capacité à saisir des opportunités.

👉 Une étude de l’Université de Stanford (2011) révèle que 68% des cadres dirigeants sous-estiment l’impact de ces croyances sur leur performance.

👉 Pourtant, elles expliquent 40% des décisions sous-optimales en entreprise (Harvard Business Review, 2022). Le pire ? C’est un cercle vicieux : plus vous les écoutez, plus elles se renforcent.

Dans cet article, nous explorerons :

  1. L’origine et le fonctionnement de ces croyances limitantes
  2. Les 5 types les plus courants en milieu professionnel
  3. Comment les repérer dans votre quotidien
  4. L’exemple inspirant de Sheryl Sandberg et sa lutte contre les stéréotypes de genre
  5. Des méthodes concrètes pour les surmonter
  6. Comment le business mentoring peut vous aider à les transformer en leviers de croissance

1.      Les croyances limitantes : mécanismes et impacts

Définition et origines

Une croyance limitante est une conviction inconsciente qui restreint vos actions. Elle se crée et prend forme selon plusieurs facteurs.

👉 L’éducation (« Pour réussir, il faut tout sacrifier », « Quand on veut, on peut »)

👉 Les expériences passées (un ou des évènements auxquels il a fallu s’adapter)

👉 L’environnement actuel (une culture d’entreprise toxique)

Exemples concrets :

  • « Je ne mérite pas ce poste » → Syndrome de l’imposteur
  • « Si je rate, c’est la fin » → Peur paralysante de l’échec
  • « Je dois tout contrôler » → Perfectionnisme épuisant

Comment elles influencent nos comportements

👉 L’effet Pygmalion : même si elles sont fausses, nous agissons en cohérence avec nos croyances et parfois celles des autres. Convaincu de mon incapacité à communiquer ? Alors j’évite inconsciemment les prises de parole et ce manque de pratique conforte mon opinion.

👉 Biais de confirmation : au moment d’établir une stratégie, nous sélectionnons instinctivement les faits qui confortent nos croyances inconscientes et ignorons ceux qui les contredisent.

👉 Biais d’autorité : face aux personnes que nous identifions inconsciemment comme des figures d’autorité, nous avons tendance à perdre nos capacités d’analyse rationnelle et notre esprit critique.

Conséquences diverses :

  • Décisions sous-optimales (refus de projets innovants)
  • Stress chronique (peur constante de l’échec)
  • Relations tendues (difficulté à déléguer, à communiquer)

2.      Les 5 croyances limitantes les plus fréquentes

  1. Le syndrome de l’imposteur (62% des dirigeants – KPMG 2020) « Je ne mérite pas ma position » → Minimisation des réussites, peur d’être « démasqué ».
  2. La peur de l’échec (70% des projets abandonnés – HBR) « Si je rate, ce sera la catastrophe » → Immobilisme, refus instinctif de toute nouveauté.
  3. Le perfectionnisme (Stanford 2021) « Tout doit être parfait » → Procrastination ou à l’inverse, burnout.
  4. Le manque de confiance (40% des dirigeants – Gallup) « Je dois tout contrôler » → Surcharge, incapacité à déléguer, turnover élevé.
  5. La peur de partager (communication toxique) « Les opportunités sont limitées » → Rétention d’informations, manque de collaboration.
Identifier les croyances limitantes, mode d'emploi

3.      Comment identifier ses croyances limitantes ?

Les signaux d’alerte

  • Verbalisation négative : « Je ne peux pas », « C’est trop loin », « Je ne m’en souviendrai pas », « On n’aura pas le temps ».
  • Évitements systématiques (de certaines situations).
  • Procrastination récurrente (face à certains enjeux).
  • Explications excessives (réécriture des événements).
  • Schémas de pensée répétitifs (raisonnements circulaires).

Méthodes pour les repérer

👉 Le journal objectif : notez vos réactions face aux événements et identifiez les schémas récurrents.

👉 L’auto-critique rationnelle : « Quelles validations soutiennent cette pensée ? », « Quels faits permettent de conforter ce sentiment ? »

👉 Le feedback externe : sollicitez les observations d’un mentor ou d’un proche.

4.    📣 Cas public – Sheryl Sandberg et les croyances limitantes chez les femmes

Le contexte

En 2005, Sheryl Sandberg, alors vice-présidente des ventes et des opérations mondiales en ligne chez Google, rejoint Mark Zuckerberg qui la présente aujourd’hui comme son véritable mentor.

Directrice générale de Facebook, elle fait franchir à la start-up d’alors le cap de la monétisation avec brio (de 150 millions à plus de 110 milliards de dollars en 15 ans).

La prise de conscience

Qui aurait pu croire que cette femme brillante était régulièrement envahie par le sentiment de courir à l’échec et craignait souvent de ne pas être à la hauteur ?

Dans un monde essentiellement régi par les hommes, cette croyance limitante, classique du syndrome de l’imposteur, touche particulièrement les femmes dans la tech.

La transformation

Dans son livre « En avant toutes » (Lean in, 2013), devenu un manifeste féministe, elle explique comment elle a surmonté cette croyance.

Par ses écrits et ses interventions publiques, elle appelle constamment les femmes à progresser dans le monde de l’entreprise et à dépasser les biais culturels ou les limites personnelles qu’elles s’imposent d’elles-mêmes.

« Les femmes ont tendance à sous-estimer leurs compétences » (étude Hewlett Packard)

« La peur de l’échec est normale, mais elle ne doit pas vous paralyser. Les femmes doivent oser s’asseoir à la table des décisions. »

« Nous nous disons ‘Je ne suis pas prête’, alors que les hommes se disent ‘Je vais apprendre en cours de route.' »

Surmonter les croyances limitantes chez les femmes

5.      Comment surmonter ses croyances ? Méthodes pratiques

La remise en question par les faits

👉 « Quels sont les faits qui peuvent justifier rationnellement cette croyance ? »

Ou à l’inverse :

 👉 « Quels sont les faits prouvant que cette conviction n’est pas rationnelle ? »

  • Exemple : « Je ne mérite pas mon poste ? »« J’ai été promu 3 fois en 5 ans ! »

Le recadrage cognitif

👉 Remplacer une pensée limitante par une pensée constructive.

  • « Je ne peux pas »« Je n’ai pas encore trouvé comment, mais je peux apprendre »
  • « Il faut tout contrôler »« Je peux déterminer des contextes où faire confiance à mon équipe »

L’action progressive

👉 Avancer pas à pas : déléguer une tâche mineure, tester objectivement une nouvelle procédure, …

👉 Valider les petits succès : chaque victoire renforce les schémas mentaux.

 

6.      Le business mentoring : accompagnement souple et pragmatique

Pourquoi certaines méthodes ne suffisent pas toujours ?

Les croyances limitantes sont des biais profondément ancrés. Les méthodes d’auto-coaching ou empruntées au développement personnel peuvent aider, mais elles ont leurs limites.

  • Manque d’objectivité : un regard extérieur est essentiel.
  • Manque de persévérance : les rechutes sont fréquentes sans suivi.
  • Manque de contexte professionnel : les solutions génériques ne s’adaptent pas toujours à votre contexte.

💡 La valeur ajoutée du business mentoring

  • Une expérience de terrain : il a vécu des défis similaires.
  • Des outils concrets, adaptés à votre situation et celle de l’entreprise.
  • Une approche pragmatique : le professionnel et l’humain sont indissociables.

Témoignage d’un dirigeant d’une PME industrielle accompagnée par Corbet Associés : « Avec mon mentor, nous avons fini par identifier ma peur instinctive de déléguer et où elle prenait sa source.  Aujourd’hui, ça semble simple mais à l’époque je n’arrivais pas à m’extraire de certains schémas ! J’ai désormais des équipes autonomes et mon entreprise a franchi un cap.« 

📌 Prochaines étapes pour agir

  1. Identifiez une croyance limitante cette semaine
  2. Testez une méthode de recadrage
  3. Envisagez un accompagnement pour un changement durable

« Les croyances limitantes ne sont pas des murs, mais des ombres. Et les ombres disparaissent quand on allume la lumière. » — Adaptation de Tony Robbins